De la Grande Pêche à Terre-Neuve aux Ateliers du Grand Lejon...
L’établissement de salaison de poissons fut fondé par Louis Le Gonidec en 1953 à Binic.
Les salaisons Le Gonidec importaient principalement le capelan et la morue, mais aussi le hareng, qui étaient débarqués dans les ports de Fécamp, Saint-Malo, Bordeaux, Bègles.
Le petit port de Binic, dans la baie de Saint-Brieuc occupe une place d’importance dans l’épopée de la grande pêche.
Historiquement, l’un des principaux ports d’attache des goélettes qui partaient sur les bancs de Terre-Neuve, au large du Canada pour pêcher le cabillaud qui, pour être conservé, était immédiatement salé, prenant alors la dénomination de ‘morue’.
Les marins du pays qui revenaient de Terre-Neuve ou d’Islande, vendaient leurs « provisions », et les langues de morues à la saurisserie, conservées dans des barils de 200 kg.
"Vous leur montrez le phare du Grand Léjon d'un côté et de l'autre et ils sont cuits."
Louis Le Gonidec
L’entreprise recevait de la morue fraîche que les anciens marins terreneuvas venaient traiter, trancher sur la « guillotine », piquer avant de la saler, comme ils le pratiquaient à bord. Pendant la guerre, on traitait surtout le maquereau et le hareng pendant l’hiver, transformés en filet. Le hareng venait souvent du Croisic. La marque déposée par l’entreprise des trois frères Le Gonidec était « Le Grand Léjon ».
On disait souvent pour blaguer en évoquant la fumaison de la morue : « Vous leur montrez le phare du Grand Léjon d’un côté et de l’autre et ils sont cuits » (témoignage de Louis Le Gonidec).
De tous les ateliers de salaison et de fumaison qui grouillaient autour du port de Binic, au temps de la florissante de la grande pêche à Terre-Neuve et en Islande, Le Grand Léjon est le seul à être resté debout. Contre vents et marées. A l’image du phare marquant l’entrée dans la baie de Saint-Brieuc et dont l’entreprise a intelligemment emprunté le nom.
En 2015, Henri Montagnier et son oncle Philippe Gendreau reprennent le fil de l’histoire. Tout en conservant ces savoir-faire ancestraux, ils ont l’ambition de mettre leurs produits sur les tables des plus grands chefs français. Hareng, Haddock, morue sont salés et fumés dans la pure tradition bretonne, au cœur du célèbre port binicais.
Notre histoire est la base sur laquelle nous continuerons de construire et façonner le futur de cette belle aventure humaine !